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02/08/2020

Embauchez-moi, vous ne le regretterez pas : Lagaffe à la photocopieuse

travail,gaston lagaffe,pole emploiSuite de mes exploits dans le monde merveilleux du travail.
J'ai exercé beaucoup d'emplois à titre énigmatique et fourre-tout, comme "chargée de mission".
Terme pompeux qui m'évoquais le prophète qui part prêcher la bonne parole, main sur le cœur, prêt à illuminer les foules, changer les mentalités, la face du monde... Mais qui consistait en réalité à... faire des photocopies. Or, les machines et mémé nulle en nouvelles technologies ne sont pas amies. Je vous rappelle que dès que je touche l'imprimante au boulot, elle tombe en panne, et qu'un témoin de l'incident m'a annoncé : "je suis magnétiseur. Vous avez un fluide qui perturbe les machines". Et pour couronner le tout, je suis daltonienne.

gaston avions.jpgColler Gastonne Lagaffe à la photocopieuse était donc un pari risqué. J'étais une vraie calamité. A imprimer à l'envers,  sur une feuille rose quand on me demandait jaune, en 3 exemplaires quand on m'en demandait 2 et inversement. Je devais faire des tonnes de photocopies et à moi seule j'étais responsable de la déforestation de Fontainebleau. Pour m'y retrouver, J'étalais mes tas de papiers autour de la photocopieuse, donc dans le couloir, et les passants faisaient voler mes feuillets dans tous les sens. 
Le bourrage papier était mon ennemi juré, je déboulonnais la machine en pestant, couverte d'encre, à plat ventre par terre : "mais il est où ce fichu tiroir A4?!"
Alors plutôt que de gaspiller honteusement des milliers de feuilles et d'arbres pour rien, j'ai proposé d'envoyer les formulaires par mail. (Version officielle : pour l'environnement. Version officieuse : je ne sais pas faire fonctionner une photocopieuse).

Puis j'ai découvert qu'au même étage se trouvait le responsable du magazine interne de l'entreprise. Comme j'avais bossé comme journaliste, j'ai proposé mes services. Bref, de simple boulot de photocopie, je me suis retrouvée relectrice, correctrice puis rédactrice. Le collègue était content, il pouvait glander pendant que je faisais son taf, et moi j'étais contente de faire un travail qui m'intéressait plus que celui pour lequel j'étais embauchée au départ, et pour lequel j'étais bien plus compétente.

Après je vous rassure, je reste une Gastonne : si j'ai la chance d'occuper un bureau privé avec accès à internet, je passe du temps à dormir surfer, mais pour les boulots en open space et sans ordi, je suis bien obligée de bosser, alors tant qu'à faire, autant faire un job qui m'intéresse. Pour ne pas devenir zinzin ou aigrie, j'ai besoin de faire un travail qui a du sens pour moi.
A suivre...

09/05/2015

Gaston passe un oral, épisode 6 (fin !)

travailLe jury me soumet des questions de mise en situation. Je vous dévoile les réponses idéales…
Jury : - Un collègue arrive au travail dans un état alcoolisé. Que faites-vous ?
Moi : - Je trinque ? Je lui demande si c'est de la bonne et lui propose qu’on partage ? Après on déambule bras-dessus bras-dessous dans les couloirs, en chantant comme Gabin et Belmondo dans Un singe en hiver « Nuit de Chine, nuit câline, nuit d’amour, nuit d’ivresse, nuit de tendresse… » (voir scène en lien)

- Etes-vous pour le travail le soir et le dimanche ?
- Justement travailler en soirée c’est compliqué, parce que vous comprenez je sors beaucoup. Les avant-premières commencent souvent dès 19h, si j’arrive trop tard, je n’ai plus rien à boire. Si je veux une bonne place à un concert, faut pas que je débarque au dernier moment non plus. Pour Calexico j’ai cru qu’on ne trouverait plus de places assises, mémé avait mal au dos d’avance. Puis travailler le dimanche ? Ça va pas non, c’est le jour du Seigneur, faut que j’aille à la messe !

- Si vous êtes sélectionnée, vous ne serez pas dans le même service, peut-être même dans une autre ville. Où voudriez-vous aller ?
- Hé ho (on rentre du boulot) j’ai postulé parce que j’habite à 5 minutes à pied de mon taf, vous croyez quand même pas que je vais me remettre à prendre le métro qui pue aux heures de pointe, avec les gens qui vous collent et font la gueule et les types qui massacrent « aux champs élysées » à l’accordéon et la boîte à rythmes ? Plus jamais ! Je peux rester dans le même bâtiment ? Alors pas au service des renseignements avec Langue de pute! Mettez-moi plutôt avec Germaine de la compta, elle est fan de Claude François et je pourrai lui faire ma choré de Bélinda.

travail- Votre supérieur hiérarchique vous parle mal. Que faites-vous ?
- Je lui pète les dents ?

- Votre supérieur vous demande de faire quelque chose que vous n’avez pas envie de faire, que faites-vous ?
- Ça dépend de ce que c’est, légal ou pas ? Faire un feu de joie avec les dossiers, ce serait rigolo… Voler du matériel informatique, je m’en fous, je suis mémé nulle en nouvelles technologies !
- Non, il vous demande de faire une chose inscrite dans le règlement, un travail tout à fait normal, mais vous n’en voyez pas l’utilité, ou vous pensez que ce n’est pas votre rôle
- C’est un grand classique ! Souvent plus les mecs montent en grade plus ils glandent et sont incompétents, parce qu’ils délèguent ! On bosse à leur place, et du coup ils ne connaissent pas la réalité du travail et demandent des choses illogiques. Nan, je lui dis de me laisser faire mon boulot correctement, à ma manière.

Quand j’étais secrétaire, c’est à peu près ce que j’ai fait comprendre au directeur « qui avait peur de moi et n’osait plus rien me demander » selon mes collègues…
Lors de mon premier stage en journalisme, j’étais présente depuis le matin seulement et on m'a permis d’assister à la réunion de rédaction, qui décide des articles à traiter de la semaine. J’ai proposé des sujets et suggéré d’en modifier un autre qui n’était pas conforme à l’actualité ni aux attentes des lecteurs selon moi. N’empêche, la rédac chef était étonnée, mais elle a accepté que je développe une de mes idées. (Je n’ai compris qu’ensuite en voyant la tête des journalistes qu’on m’avait simplement « fait l’honneur » d’assister à la réunion, mais que normalement j’aurais dû me taire, ou éventuellement prendre l’initiative de… faire le café).

Le fonctionnaire est soumis à « l’obligation d’obéissance hiérarchique ». On fait ce qu’on nous dit sans poser de questions épicétout. Un peu comme Eichmann. Le jury a dû s’apercevoir avec mes réponses qu’au contraire, j’ai un esprit critique très développé, je pense par moi-même, je n’aime pas qu’on me donne des ordres et je suis assez indépendante…

- Si vous n’êtes pas retenue pour le poste, que faites-vous ?
- Comme José Garcia dans Le couperet de Costa-Gavras, j’élimine la concurrence, je dégomme les autres candidats. On est 2500 ? Que voulez-vous, ça vaut le coup(eret) !
Je menace de me petit-suissider à la cantine quand tous les employés sont présents ?
Je chante chaque matin tout mon répertoire de chansons d’amours déçues devant le bureau du dirlo jusqu’à ce qu’il cède ? D’ailleurs je commence aujourd’hui :

« Je voudrais que tu te ramènes devant, que tu sois là de temps en temps, et je voudrais que tu te rappelles notre amour est éternel et pas artificiel »

« This happened once before, When I came to your door, no reply… »

« I wanna know what it’s like, on the inside of job
I’m standing at the gates, I see the beauty above
I can’t find my way in, I try again and again »

Je sais, c’est étonnant, mais malgré mes réponses et ma personnalité adéquates, je n’ai pas été retenue pour être fonctionnaire dans ce job idéal. Mais je l’aurai un jour, je l’aurai !

Petit quiz On connaît la chanson en fin de texte...

 

08/05/2015

Gaston passe un oral, épisode 5

cercle des poètes disparus.jpgJe dois faire une énième formation, gestion des conflits : je la proposerai au formateur qui ne veut plus me parler…
Hier Chéri 25 diffusait Le cercle des poètes disparus : « Tout ça avait pour but d'illustrer le péril du conformisme, et la difficulté de préserver vos convictions, quoi qu'en pense les autres. Nous avons tous besoin d'être accepté, mais soyez persuadé que vos convictions sont uniques, même si on les trouve anormales ou impopulaires, même si le troupeau dit « C'est maaal ». Robert Frost a dit : « Deux routes s'offraient à moi, j'ai suivi celle où on n'allait pas, et j'ai compris toute la différence. »

Arrive enfin le grand jour de l’oral.
Je rentre dans la salle, découvre les 5 membres du jury. Sélectionnés dans toute la France, parmi des dizaines de milliers d’employés. Et je vois que j’en connais un. La femme qui m’a surprise en train de danser Stayin‘alive : Super revêche, souvenez-vous
Ça commence bien.

Super revêche : « comme on se connaît (tu veux dire, comme on a le plaisir de se connaître ?) je ne vous poserai pas de questions. »
Elle ne prononcera pas un mot pendant trente minutes, mais elle fronce ou hausse les sourcils à chacune de mes phrases, ce qui me décontenance car j’essaie d’interpréter ses pensées. J’apprends ensuite qu’on appelle ça «l’élément perturbateur». Un peu comme dans les films policiers quand ils interrogent un suspect : l’un joue le rôle du méchant flic et l’autre du gentil pour faire parler et piéger le coupable. (voir l'extrait de Very bad cops).

cercle poètes.jpgJe me présente (je m’appelle Henri…) Je n’ai pas de souvenir de ma prestation, j’ai oublié ce moment désagréable (comme toujours, je ne pourrai pas retenir une leçon de mes erreurs).
Je finis enfin, ouf, je n’attends plus que les questions. Ces dernières doivent porter sur l’organigramme de la société, les différents services, les sigles employés à toutes les sauces, les détails du métier etc. Facile, j’ai tout appris par cœur. Effort surhumain pour moi. J’ai arrêté de retenir bêtement au collège en 6ème, âge de la rébellion, avec ma première antisèche qui portait sur la morphologie du lapin. (Je deviendrais ensuite experte en pompes, que j’oublierai le jour du bac d’enlever de ma trousse. le surveillant en sortira une dizaine que je jetterai précipitamment « c’est rien ! » Ça aurait été ballot d’être interdite d’examen pendant 5 ans pour des vieilles pompes d’espagnol et d’italien alors que je passais l’épreuve de philo).

Mais le jour de l’oral, toutes ces heures où je me suis transformée malgré moi en chien savant, toute la préparation au concours stressante avec le formateur, tout ça n’aura servi à rien. Je n’ai pas eu une seule question sur ces sujets. Pas une. Tous mes collègues en ont eu, pas moi. A croire que Super revêche m’a vu réviser et s’est dit que ce ne serait pas là-dessus qu’on pourrait me coincer.

robin williams hahaha.jpgJe m’attendais aussi à des réflexions sur mon parcours, car il est atypique : 20 emplois différents à cause de l’intérim -j’en ai cité 5- alors que mes collègues n’en ont exercé qu’un ou deux pour la plupart, et dans le même domaine de travail. Je n’ai aucune expérience dans le genre, à part mon stage d’une semaine en 3ème
J’ai bien insisté sur le fait que tous ces emplois divers montraient que je suis polyvalente et apprends vite. Pourtant le jury me pose comme toute première question :
- Mais qu’est-ce que vous faites ici ?
- Hein ? Euh, c’est-à-dire ?
- Pourquoi vous ne postulez pas directement pour être chef avec tous vos diplômes ! Bac+5, major de promo en plus ! Vous postulez pour le plus petit grade !
- C’est parce que c’est celui que j’exerce actuellement et je trouve qu’il est important de découvrir chaque facette du métier. Mais ensuite quand l’occasion s’en présentera bien sûr, je me présenterai pour un poste plus élevé. »

Moi aussi je peux sortir des phrases bateau à la con ! Pourquoi je ne postule pas pour être chef ? Parce que je n’ai aucune envie de l’être pardi ! Je suis très bien à mon poste où je peux mener ma petite vie tranquille. Le souci, c’est que je découvre ensuite qu’il existait justement des concours catégorie A qui se déroulaient en même temps que le mien : le jury a dû penser que je les avais passés…
J’apprends encore de la bouche du formateur (quand il daigne enfin me parler) : « ils avaient pour consigne d’éliminer d’office les bac+5, car au dernier concours, les diplômés ont trouvé mieux et démissionné au bout de 6 mois, il a fallu les remplacer et on était bien embêté ».
Il n’aurait pas pu me le dire lors de ma préparation et avant que j’envoie mon C.V !

Justement, la deuxième remarque du jury sera :
- «Mais vous allez vous ennuyer ici au bout de six mois !
- Je suis là depuis six mois et je ne m’ennuie pas !»
Je leur parle du travail varié etc. Je ne pouvais pas donner la meilleure raison : je ne m’ennuie pas car je n’ai pas grand-chose à faire, donc du temps pour vaquer à mes occupations : lire, surfer sur le net et même écouter Radio nostalgie…

Le formateur ne m'avait pas préparé à la suite : des questions de « mise en situation ».

Suite et fin (enfin !) demain

 

07/05/2015

Gaston fait une formation, épisode 4

travail,entretien d'embauche,gaston lagaffe est mon modèle de vieA la télé ce soir, après Le tombeau des lucioles hier, fort potentiel chouinerie pour le début de Là-haut, toute une vie de couple en photos, sur M6.
Suite au billet d'hier, certains m'ont demandé quelle chanson j'ai fait écouter à mon collègue ce matin. Alors, pas de Demis Roussos ni de Polnareff, mais un air qui me trotte dans la tête depuis que j'ai vu dans le métro l'affiche du groupe en concert. Je ne me souvenais plus de ce qu'il avait joué, j'ai cherché dans Google, et je n'ai pas pu m'empêcher de fredonner l'air dans le wagon "I say la, la la, la la..." J'ai fait part de ma redécouverte le lendemain à mon collègue:

"Dont' you forget about me..."
- Ne t'inquiète pas, ça ne risque pas d'arriver !"

La présentation de mon parcours est suivie de questions sur le métier et la hiérarchie de l’entreprise. Je vous rappelle que je n’ai toujours pas compris qui est qui, qui fait quoi, qui est chef. J’ai reçu en janvier un mail de bonne année :
Moi : « Ya un type qui m’écrit pour me souhaiter ses meilleurs vœux. Mais je le connais pas, De Mesmaeker !
Collègue : - Han ! Malheureuse, ne dis jamais ça ! C’est notre président !
- Ah bon ? Ça n’empêche pas que je l’ai jamais vu et que je m’en fous comme de l’an 40. »

Dans ma grande perspicacité, je me doutais qu’il fallait que j’évite ce genre de réflexion le jour de l’entretien. Mais lors de la préparation… Je modifie les questions et surtout mes réponses, mais j’en ai sorti certaines, devinez lesquelles :

Formateur : - On va commencer facile (vu mon niveau) qui est la sous-directrice du service des renseignements ?
Moi : - Hein, ça existe ici, on est le MI-5 ?
- Vous savez combien il existe de services au moins ?
- Ben, le service à la cantine n’est pas trop mal, l’autre jour on m’a donné une part de tarte banane-chocolat en rab… Il existe sûrement des services secrets entre Josette et Paulo, à mon avis ya anguille sous roche, hihihi. Le service des renseignements, ce ne serait pas Langue de pute au bureau 404 ? Elle est sous-directrice cette neuneu ?
- Qu’est-ce que le HVKHWXPKMVX ?
- Vous m’avez dit de pas dire Hardy ! qu’il ne fallait pas parler par acronyme ! J’ai signalé que j’avais travaillé à la RATP, tout le monde connaît et personne ne développe le sigle
- Il signifie quoi d’ailleurs, RATP ?
- Euh, Rentre Avec Tes Pieds ? »
Etc.

Ensuite, le formateur et mes collègues remplissent la feuille aux 40 critères et parlent de ma performance (je répète : « on n’est pas là pour vous juger »)
Formateur : - Vous avez tergiversé en répondant à mes questions par d’autres questions !
Moi : - Vous avez dit que je pouvais en poser, ça montre mon intérêt !
Collègue : - Elle a fait rouler sa chaise de gauche à droite et elle se balançait !
Ça montre mon dynamisme !
- Elle tapotait sur la table avec ses doigts !
travail,entretien d'embauche,gaston lagaffe est mon modèle de vie- C’est parce que j’avais en tête la chanson « antisocial tu perds ton sang-froid, repense à toutes ces années de service » et je tapais le rythme.
- Elle faisait plein de mimiques, on aurait dit un dessin animé !
- Et toi t’as vu ta gueule ? On dirait que t’as pris le train ! T’as pris le train dans la gueule !
- Elle employait un langage familier ! Elle a dit « boulot » et même « taf » et « job » !
- Travail, du latin « tripalium » qui désigne un instrument de torture. En ancien français le terme "travailler" s’applique jusqu’au 13e siècle aux suppliciés et aux femmes en proie aux douleurs de l’enfantement. L’idée de transformation d’une matière première ne prend le pas sur l’idée de souffrance qu’à partir du 16e siècle, moment où…
- Elle a dit…
- Je crois que je ne t’aime plus, elle m’a dit ça hier, ça a claqué dans l’air, comme un coup de revolver
- Elle a dit aussi que…
- Et toi on t’a jamais dit que c’était pas beau de rapporter ? Ouh le fayot ! Jacques a dit : « arrêtez de m’emmerder ! »

A la fin de ma magnifique prestation, les collègues viennent me voir :
- On s’ennuyait, puis alors là, t’es arrivée, et miracle…
- Merci. La meilleure présentation que j’ai jamais entendue de ma vie. »

Depuis, bizarrement, le formateur ne me cause plus. Parce que j’ai oublié de vous préciser : le chat noir ne le savait pas, mais il est l’un de mes chefs. Je ne l’avais jamais vu auparavant, mais depuis, il est toujours à rôder à côté de mon bureau, et quand je lui lance un bonjour jovial, il ne répond pas…
Je crois que j’ai toutes mes chances pour obtenir le job.
Évidemment j’ai exagéré, je n’ai pas été (trop) impertinente, mais j’ai osé l’humour (on ne se refait pas) et quelques remises en questions (j’ai l’esprit critique !)

Demain, suite et fin avec l’entretien final. Et oui, j’ai fait des blagues, je ne voulais pas pourtant je vous jure, mais c’est plus fort que moi. Le jury a ri, mais l’humour n’était apparemment pas un critère d’embauche… Mais un jour, je l’aurai ce job !

Vaille que vaille le travail
Me fait très très envie oui
Pour une grimace, j’ai perdu ma place
De cireur de patins à glace !
Je veux le job job job